Sunday, 13 November 2016

A Manly Art: Plowing, Plowing Matches, and Rural Masculinity in Ontario, 1800–1930



Abstract

This article draws on recent studies of masculinity, labour and recreation to consider rural men. More Canadian men worked in farming than any other single occupation and yet we know little about their sense of masculine identity. This article examines the processes of fashioning, practising and performing masculinity associated with the archetypal farming skill passed down from father to son – plowing. In the early 1800s improving farmers created the plowing match, an educational and sporting event. The author analyzes media representations of the match, reporters’ rhetoric, visual images and interviews with plowmen and spectators. She argues that their depictions and discussions of plowing at home and at the match shed light on their masculine ideals, ideals that were challenged with the introduction of the tractor. Rural men continued to value a rugged individualism and mastery over nature, but the value of being a skilled horseman, stoic toiler, and muscled man gave way to new masculine ideals based on speed, comfort, and expertise with machines. In the process farmers helped reposition the countryside in the shifting cultural hierarchy and moved in parallel with other Canadian men who were refashioning concepts of manliness, skill, fatherhood and recreation in the new industrial age.
Résumé:
S’appuyant sur les études récentes sur la masculinité, le travail et les loisirs, cet article s’intéresse aux hommes en milieu rural. Au Canada, plus d’hommes ont travaillé dans l’agriculture que dans tout autre domaine; pourtant, nous en savons peu sur leur sentiment d’identité masculine. Cet article explore les processus de façonnement, d’exercice et d’accomplissement de la masculinité à partir d’un exemple de savoir-faire archétypal transmis de père en fils : le labour. Au début du xixe siècle, soucieux de s’améliorer, des agriculteurs lancèrent le concours de labour, un évènement pédagogique et sportif. L’auteure analyse la représentation médiatique, la rhétorique des observateurs et les représentations visuelles de ce concours, ainsi que les entrevues réalisées avec les laboureurs et les spectateurs. Elle fait valoir que la manière dont ils représentaient le labour et en parlaient, à la maison et sur les lieux du concours, jette un éclairage sur leurs idéaux masculins, remis en cause par l’arrivée du tracteur. Les hommes en milieu rural continuèrent d’accorder de l’importance à l’individualisme farouche et à la maîtrise de la nature, mais des valeurs comme la connaissance des chevaux, la résistance stoϊque au dur labeur et la puissance physique cédèrent le pas à des idéaux masculins axés sur la vitesse, l’aisance et la connaissance des machines. Ce faisant, les agriculteurs contribuèrent au repositionnement de la campagne dans une hiérarchie culturelle en mutation, comme le firent les autres hommes canadiens en remodelant les concepts de virilité, de compétence, de paternité et de loisirs à l’ère industrielle.