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Friday, 17 June 2016

Aggravation lunaire et homéopathie

Volume 7, Issue 2, June 2016, Pages 53–57
Savoirs

Moon aggravation and homeopathy
Refers To

Résumé

La lune joue un rôle important dans la chronobiologie de la vie sur notre planète. Les hommes ont depuis longtemps remarqué son influence jusque dans l’état de leur santé. Les médecins homéopathes ont précisé les circonstances lunaires susceptibles d’aggraver certains symptômes. Ils en ont dégagé des notions intéressantes pour la prescription homéopathique.

Summary

The moon plays a significant role in the chronobiology of life on our planet. Humans have been aware for a long time of its influence on our health. Homeopathic doctors have identified the lunar circumstances which may aggravate certain symptoms. Their observations have resulted in important notions to take into account when prescribing homeopathic remedies.

Mots clés

  • Lune;
  • Aggravation en homéopathie;
  • Chronobiologie

Keywords

  • Moon;
  • Aggravation in homeopathy;
  • Chronobiology

Lune et marées

La lune est un astre périodique dont la vie est soumise à la loi universelle du devenir, de la naissance et de la mort.
Elle traverse des phases différentes, change de forme et cet éternel retour à ses formes initiales, cette périodicité sans fin, font de la lune l’astre des rythmes de la vie, symbole de la périodicité et du renouvellement.
La lune est l’astre des rythmes de la vie : elle contrôle les eaux, qui sont soumises à son rythme, comme les pluies et les marées, de même que la végétation et la fertilité. L’ensemble « eau-lune-femme » est ainsi perçu comme le circuit de la fécondité.
La lune est l’astre de la nuit : elle rythme et contrôle l’écoulement du temps et symbolise le temps qui passe.
La lune (yin) est le symbole du rêve et de l’inconscient auquel on lui associe la nuit, l’eau, la terre, le froid, l’humidité, à l’opposé du soleil (yang), symbole du conscient auquel on associe le jour, l’air, le feu, la chaleur et la sécheresse.

Astronomie lunaire

La Lune est née il y a 4,5 milliards d’années de l’impact d’un corps céleste appelé Theia, fille du Ciel (Ouranos) et de la Terre (Gaïa).
Les influences de la lune sur notre monde sont une certitude aujourd’hui.
L’attraction de la Lune sur la Terre est environ deux fois celle du Soleil.

Lune et origine de la vie

La lune est un acteur important dans l’évolution de la vie.
Il y a 3,8 milliards d’années, la vie apparaît dans la mer primitive qui la protège et la nourrit.
Il y a quatre cents millions d’années, les premiers êtres vivants partent à la conquête des terres émergées. Ce sont les violentes marées causées par la Lune, alors très proche de la Terre, qui facilitent, voire provoquent, cette sortie de la mer.
La lune continue de s’éloigner de la Terre de quatre centimètres par an.
Il y a trois millions d’années, l’espèce humaine est apparue sur Terre à cet instant exactement où la Lune a le même diamètre apparent que le Soleil (l’éclipse totale du Soleil réalise un équilibre parfait).

Marées

Les marées océaniques

Les marées sont produites par l’attraction différentielle exercée par la Lune et le Soleil sur l’eau des océans.
La mer monte et descend deux fois par jour et l’amplitude de ce mouvement change progressivement d’une semaine à l’autre.
Soulevé par la Lune, un premier bourrelet se forme, accompagné par un deuxième, symétrique aux antipodes. Tous deux tournent autour de la Terre en même temps que la Lune. La Lune passe au-dessus de l’horizon toutes les vingt-quatre heures et cinquante minutes, l’horaire des marées, dicté par son passage, prend donc chaque jour un retard d’environ cinquante minutes.
La Lune mettant 29,5 jours pour faire le tour de la Terre, les périodes de pleine lune et de nouvelle lune se succèdent tous les quinze jours. Ainsi, quand le Soleil et la Lune sont alignés avec la Terre (pleine lune et nouvelle lune) leurs actions s’additionnent et l’on est alors en « vives eaux » ou en période de fortes marées.
Quand le Soleil et la Lune forment un angle droit avec la Terre (pendant le premier et le dernier quartier de Lune), leurs actions se contrarient, l’amplitude du flux et du reflux est moindre et l’on est en période de « mortes eaux », donc de marées faibles.
Tous les six mois environ, vers le 20 mars et le 22 septembre, les marées sont beaucoup plus fortes, ce sont les marées d’équinoxe.
Quand le Soleil et la Lune passent dans le plan de l’équateur, cela augmente l’intensité de la marée.
Le coefficient de marée, qui va de 20 à 120, quantifie l’amplitude de l’oscillation de la marée et dépend de trois principaux facteurs : les phases lunaires, les équinoxes et la distance de la Terre à la Lune.
La puissance des marées sera renforcée selon la proximité de la Lune avec la Terre ; la Lune passant au plus près c’est-à-dire périgée toutes les deux semaines.
Tous les quatre ans et demi, les marées d’équinoxe sont très fortes avec des coefficients qui dépassent 115, lorsque tous les paramètres sont à leur maximum : nouvelle lune ou pleine lune en périgée le jour de l’équinoxe. On parle de « marée du siècle » quand le coefficient est supérieur à 118.

Les marées à l’origine de la vie

Les marées provoquées par la Lune exercent des frottements qui freinent la rotation de la Terre.
Pendant l’ère primaire, il y a quatre cents millions d’années, notre planète tournait beaucoup plus vite sur elle-même. Le jour durait seulement vingt-deux heures et l’année comptait quatre cents jours. Comme la Lune se trouvait à une distance rapprochée de la Terre, les marées étaient phénoménales, certaines vagues atteignant des hauteurs de plusieurs kilomètres, tandis que la Terre se modelait sous l’action de cataclysmes, d’ouragans et de pluies torrentielles. Dans les profondeurs marines, des débris minéraux se sont mélangés avec des bactéries pour former les premières cellules vivantes dans cette « soupe primitive ».

Marées terrestres

Il y a des marées terrestres comme il y a des marées dans les océans. La croûte terrestre se déforme sous l’attraction de la Lune. Deux fois par jour, toutes les villes du monde s’élèvent imperceptiblement de quelques dizaines de centimètres, et deux fois par jour elles retombent.

Influences lunaires

Chronobiologie

Selon les données de la chronobiologie, les principales fonctions du corps humain (température, hormones, veille/sommeil) suivent généralement un cycle circadien d’à peu près vingt-quatre heures.
Un sujet en situation d’isolement temporel voit ses rythmes circadiens progresser vers une période voisine de vingt-cinq heures, proche du jour lunaire.
Le décalage horaire est mieux supporté dans le cas d’un trajet vers l’ouest qui allonge les journées que dans le cas d’un trajet vers l’est qui les diminue. L’organisme humain dispose donc de deux horloges biologiques internes : une de vingt-quatre heures liée au Soleil, et une autre d’environ vingt-cinq heures qui rappelle la durée du jour lunaire.
En 2013, dans une étude publiée dans la revue Current Biology, des chercheurs suisses de l’université de Bâle ont affirmé avoir prouvé scientifiquement l’influence du cycle lunaire sur le sommeil.
À la pleine lune, ils ont en effet constaté une moins bonne qualité de sommeil, une diminution de 30 % de l’activité cérébrale liée à sa phase profonde, et des taux plus bas de son hormone régulatrice, la mélatonine.

Humains et influences lunaires

Aux nouvelles lunes et aux pleines lunes, les crises convulsives des épileptiques sont plus fréquentes.
Les lents flux et reflux anatomo-physiologiques qui accompagnent la croissance et la décroissance de la lune semblent rythmer le poids des êtres vivants adultes qui augmenterait légèrement de la nouvelle lune à la pleine lune pour diminuer ensuite jusqu’à la nouvelle lune suivante.
René Allendy, médecin homéopathe et psychanalyste français (1889-1942), dans son livre Les Tempéraments, notait que les hémoptysies et les crises fébriles des tuberculeux présentaient un maximum de fréquences du premier quartier à la pleine lune, et un minimum de fréquence dans la phase suivante, de la pleine lune au dernier quartier.
Pour certains auteurs, la lune influencerait la fonction thyroïdienne ainsi que les menstruations.
E. J. Andrews, chirurgien, affirme avoir constaté une plus grande fréquence des hémorragies postopératoires en période de pleine lune [1].

Animaux à l’horloge lunaire

Le clair de lune régule les comportements de reproduction des animaux, notamment marins.
La limule ou crabe à fer de cheval, crustacé protégé par une carapace guerrière et muni de dix yeux, reproduit les mêmes actions, depuis cinq cents millions d’années : au moment de la pleine lune, lors de la marée la plus haute, les femelles viennent sur le sable, y creusent un trou et pondent leurs œufs que les mâles fécondent, puis regagnent l’eau quand la mer descend. Après cinq semaines d’incubation, à la pleine lune suivante, les larves entrent dans l’eau.
Les anguilles de mer n’effectuent leur migration que pendant la lune descendante.
Les huîtres s’ouvrent au moment de la marée haute, mais une fois sorties de la mer, elles changent progressivement leur rythme pour s’ouvrir quand la lune passe au méridien du lieu où elles se trouvent, car elles sont sensibles à la position de la lune. Les huîtres sont donc capables, en l’absence de tout mouvement de l’eau, de « percevoir » le passage de la lune.
Le ver palolo (Eunice viridis) des îles Samoa et Fidji sort de l’eau pour s’accoupler la nuit qui précède le dernier quartier de lune d’octobre et de novembre.
Les larves du moustique de la mer du Nord (Clunio marinus) se transforment en moustiques après la pleine lune et après la nouvelle lune, même dans un aquarium sous éclairage aléatoire et marées artificielles.
Les coraux se reproduisent au cours des trois nuits qui suivent la pleine lune.
On peut stériliser des cultures microbiennes par le contact des métaux (argent ou cuivre colloïdal) : pendant la pleine lune, la stérilisation de l’eau est la moins active et la plus longue, tandis que pendant la lune décroissante elle est beaucoup plus active et plus courte.
Les streptocoques et les staphylocoques sont très sensibles aux phases lunaires, leurs infections se déclarent souvent pendant la pleine lune.

Végétaux à l’horloge lunaire

Le diamètre des troncs d’arbre fluctue en fonction du rythme et de la force des marées.
Les gouttes de pollinisation de l’Ephedra fœminea, un arbuste méditerranéen, commencent à être produites dans les heures précédant les nuits claires de pleine lune du mois de juillet. La synchronisation de ces courtes périodes de reproduction avec les pleines lunes de juillet serait adaptative, la lune faisant scintiller les gouttelettes à l’extrémité des cônes, attirant ainsi les mouches et papillons nocturnes peu nombreux qui pollinisent l’arbuste  [2].
Il semblerait que les lents flux et reflux anatomo-physiologiques qui accompagnent la croissance et la décroissance de la lune rythment le moment favorable des semailles et des plantations [3].
Médicaments homéopathiques, maladies et symptômes à modalités lunaires : voir matériel complémentaire ( Annexe 1) dans la version en ligne de l’article.

Pistes de réflexion

1re piste de réflexion : l’huître

Le docteur Franck Brown constate que les huîtres, hors de l’eau, s’ouvrent et se ferment, non pas en rythme avec la dernière marée d’où elles sont issues, mais bien selon un rythme lunaire, quand la lune est en position zénithale par rapport au lieu où se trouvent ces mollusques.
Or Calcarea carbonica, qui est du carbonate de calcium extrait de la couche moyenne du manteau de l’huître, c’est-à-dire de la couche blanche interne de sa coquille, a pour modalité l’aggravation à la pleine lune.
Samuel Hahnemann a-t-il choisi la substance blanche de l’écaille d’huître pour sa première trituration en raison de l’utilisation traditionnelle de sels calcaires prescrits sous forme d’écailles d’huîtres ou bien a-t-il agi de façon plus intuitive pour l’ensemble relationnel « huître-marée-lune » ?

2e piste de réflexion : le sol lunaire

Le sol lunaire, de seulement deux pouces de profondeur, est complètement sec et sans air.
Il est recouvert d’une fine couche de poussière chargée électriquement.
Les éléments du sol lunaire sont répartis comme suit : 43 % d’oxygène, 21 % de silicium, 13 % de fer, 8 % de calcium, 6 % d’aluminium, 5 % de magnésium, 4 % d’autres éléments.
Comme la croûte terrestre, le composant le plus commun du sol lunaire est le dioxyde de silicium ou silice, principal composant du sable, du verre et du béton…
Ses autres composés comprennent le dioxyde de titane, l’oxyde d’aluminium (alumine, substance grise qui donne à la lune une grande partie de sa couleur), l’oxyde de fer (rouille), l’oxyde de magnésium et l’oxyde de calcium (chaux).
La nuit, les hauts plateaux lunaires créent la partie claire de la lune par le reflet sur ses roches de la lumière du soleil vers la terre) alors que les « mers » lunaires créent sa partie sombre.
La composition du sol lunaire des hauts plateaux est très différente de celle des « mers » lunaires. La composition des hauts plateaux lunaires est la suivante : 90 % de feldspath (silicates constitués de calcium, d’aluminium, silicium et oxygène), 10 % de composants métalliques (fer, magnésium…). Celle des « mers » lunaires consiste en des minéraux basaltiques des anciennes éruptions volcaniques d’il y a trois milliards d’années qui ont coulé et se sont refroidies dans les bassins de la face visible de la Lune, sa face cachée n’ayant pratiquement pas de « mers ».
Du graphite a été découvert dans une brèche d’impact née de la collision entre un astéroïde et la lune.

3e piste de réflexion : les phases lunaires

La phase de lune croissante est énergétiquement « yang », donc on peut penser qu’elle aggrave ou favorise la sécheresse tissulaire, l’hyperthyroïdie… : Lachesis, Sulfur
La phase de lune décroissante est énergétiquement « ying », donc on peut penser qu’elle aggrave ou favorise la rétention hydrique, l’hypothyroïdie, la fécondation… : Natrum sulfuricum, Thuya
Les applications cliniques aux déséquilibres hormonaux sont : syndrome prémenstruel, pathologies thyroïdiennes et diabétiques, certains troubles du sommeil…

Observations cliniques

Observation no 1 : femme adulte

La patiente est âgée de 42 ans, est célibataire sans enfants.

À 38 ans

Elle consulte en urgence pour une augmentation brutale de l’abdomen depuis quinze jours, sans trouble du transit, avec œdème bilatéral des membres inférieurs sans signe de phlébite depuis une semaine, altération de l’état général, perte de poids, asthénie, essoufflement, absence de fièvre.
L’abdomen est très augmenté de volume avec une masse probable dans le cul-de-sac de Douglas au toucher vaginal.
L’échographie montre une volumineuse masse de 30 centimètres de diamètre, cloisonnée.
La TDM réalisée en urgence retrouve une masse en continuité avec l’utérus de 30 centimètres de diamètre, liquidienne en périphérie et nécrotique au centre, kystisée, vascularisée.
Les béta HCG sont négatives. Le marqueur CA 125 est à taux modérément élevé de 130 UI/ml (UI : unités internationales).
Le scanner thoraco-abdomino-pelvien révèle l’absence de lésion secondaire et d’adénopathie, ainsi qu’une hypotonie pyélocalicielle bilatérale.
L’intervention consiste en une hystérectomie ainsi qu’une annexectomie droite par laparotomie pour suspicion de sarcome utérin.
L’histopathologie montre un stromomyome utérin ou sarcome du stroma endométrial de bas grade.

À 40 ans

La patiente consulte un dermatologue pour de nombreux nævi dermiques sans risque de transformation maligne.

À 41 ans

Un kyste liquidien de l’ovaire gauche de 57 millimètres avec marqueurs normaux est persistant malgré son traitement médical.
Une intervention avec traitement homéopathique pré et postopératoire est pratiquée : open cœliochirurgie avec kystectomie ovarienne gauche, salpingectomie gauche et cure d’endométriose pelvienne.
Anathomo-pathologie : kyste endométriosique sans signe de malignité.
Le chirurgien m’écrit : « Cher Claude. Je revois ce jour ta patiente à quinze jours de son intervention de kystectomie pour le suivi opératoire. L’examen clinique est normal. L’histologie confirme l’existence d’une endométriose sans particularité. Pour ma part, il sera bon que je la revoie dans un an. Je te la confie pour éviter la récidive. Amitiés. »

Consultation homéopathique 1

Sur la symptomatologie homéopathique, mais sans encore la notion de modalité lunaire, je lui prescris :
Pulsatilla 4 CH, 5 CH, 7 CH, 9 CH, 12 CH, 15 CH, 30 CH : une dose tous les trois jours dans l’ordre croissant, puis :
Silicea 4 CH 5 CH 7 CH 9 CH 12 CH 15 CH 30 CH : une dose tous les trois jours dans l’ordre croissant.

Chaque série est espacée de quinze jours.
Je lui donne rendez-vous un mois après la dernière dose.

Consultation homéopathique 2

Elle se sent bien, notamment elle constate une amélioration nette de son syndrome prémenstruel qui existe malgré l’absence de règles, et elle aimerait être encore plus améliorée sur ce point qui a toujours été, jusque-là, un « calvaire » pour elle.
Elle m’explique que lorsqu’elle avait ses règles, et toujours actuellement alors qu’elle n’a plus de règles, n’ayant plus d’utérus, à peu près dix jours avant ses règles et pendant deux à trois jours après, elle était très dépressive avec de fortes angoisses, rétention d’eau au niveau du ventre et des cuisses avec prise de deux à trois kilos environ, fatigue et pâleur.
Par recoupement et consultation des calendriers lunaires de chaque mois, je constate que ses « périodes » tombent exactement autour des pleines lunes, commençant dix jours avant, avec maximum à la pleine lune, et se terminant trois jours après.
Or parmi les médicaments d’aggravation à la pleine lune pouvant correspondre à son cas et sa personnalité, je retiens dans un premier temps : Calcarea carbonica, Lycopodium, Silicea, Thuya, Graphites.

Devant le début d’amélioration avec Pulsatilla et Silicea, je décide de retenir, à cause de l’aggravation débutant autour du premier quartier de lune (lune montante) avec maximum à la pleine lune : bien sûr Silicea (aggravation à la pleine lune surtout, mais aussi à la nouvelle lune) et Natrum muriaticum (aggravation seulement à la pleine lune) à la place de Pulsatilla.
D’où la prescription de :
Silicea 30 CH : une dose à la prochaine nouvelle lune ;
Natrum muriaticum 30 CH : une dose à la pleine lune suivante (seize jours après).

Consultation homéopathique 3

Je revois la patiente en consultation homéopathique et constate qu’elle va très bien. Elle est sereine et dynamique, ses bilans biologique et clinique sont bons. Je ne prescris pas d’autres doses tant qu’elle va bien et ne présente pas de symptomatologie gênante.
Un prochain rendez-vous sera pris après deux mois avec éventuellement prescription de Natrum muriaticum 1 000 K et Silicea 1 000 K…

Observation no 2 : enfant

Le patient, un enfant âgé de 3 ans, est sourd profond de naissance. Il est très actif, n’aime pas les temps morts, a soif de connaissances, est presque hyperactif.
Les antécédents font état de : rhinites, bronchiolites, bronchites, otites, amélioration par pose de « yoyo » et traitements homéopathiques.
Depuis plusieurs mois, il est très énervé quelques jours avant la pleine lune, et parfois à la nouvelle lune : il se lève en pleine nuit comme s’il avait fait un mauvais rêve. Il est alors pris dans les bras et bercé (à l’inverse de Chamomilla), il faut seulement l’accompagner dans l’endormissement.
Le lendemain, il est en pleine forme comme si rien ne s’était passé la nuit, malgré le peu d’heures de sommeil.
Je lui prescris l’ordonnance suivante pour trois mois :
Calcarea carbonica 30 CH : une dose chaque dimanche ;
Lycopodium 30 CH : une dose chaque mercredi ;
Sulfur 30 CH : une dose chaque vendredi.

La veille et le jour de la pleine lune : Cina 15 CH, 10 granules le soir.
Après la pleine lune : Cina 9 CH, 5 granules tous les soirs.

Conclusion

Comme tout élément chronobiologique, la Lune interfère sur notre santé. L’observation attentive de l’intervention lunaire, confrontée à la matière médicale homéopathique, permet d’affiner le traitement homéopathie dans de nombreux cas médicaux.

Déclaration de liens d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.

Annexe 1. Matériel complémentaire



Références

    • [1]
    • E. Botbol
    • Climat, santé et homéopathie
    • Marco Pietteur, Liège (2003) [112 p.]
    • [3]
    • Sauvat C. Melguen B
    • Lune, la face cachée de la Terre
    • La Martinière, Paris (2015) [191 p. + DVD]

Pour en savoir plus

Jousset P. Traité élémentaire de matière médicale expérimentale et de thérapeutique positive. Paris : J.B. Baillière ; 1884. 2 tomes.
Benabdallah M. Influence de la lune et homéopathie. Polycopié de la Société française d’homéopathie, conférences homéopathiques. Chronobiologie et Homéopathie, journée de la SFH du 4 décembre 1997. 211 p.
Benabdallah M. Six enfants « mal lunés » : mythe ancestral ou modalité homéopathique. L’homéopathie européenne. 1999 ; 1 : 9-12.
Benabdallah M. Lune et homéopathie : la lune confidente nocturne de tous les solitaires, elle agit sur la terre, l’homme et ses rythmes. Congrès de printemps de la FNSMHF, Colmar, 28 au 30 avril 2000 (actes non publiés).
Binet C. Lexique médical homéopathique. Les aggravations et les améliorations. 2e éd. Escalquens : Dangles ; 1980. 162 p.
De Boenninghausen C. Manuel de thérapeutique homéopathique. Paris : J.B. Baillière ; 1846. 570 p.
Charrette G. La matière médicale pratique. 3e éd. Paris : Le François ; 1949. 605 p.
Chiron P. Éléments de matière médicale homoeopathique. 3e éd. Paris : J. Peyronnet ; 1950. 787 p.
Kollitsch P. Homéopathie, matière médicale, thérapeutique. Paris : Maloine ; 1955. 829 p.
Tétau M. Matière médicale homéopathique ciblée. Sainte-Foy-lès-Lyon : Similia ; 2012. 318 p.
Jahr GHG. Nouveau manuel de médecine homœopathique. Paris : J.B. Baillière ; 1845. 4 tomes.
Renard L. Répertoire homœopathique. 2e éd. Imprimerie de la presse jurassienne ; 1951. 853 p.
Marceau N. Psychiatrie homœopathique. Paris : Doin ; 1968. 448 p.
Denis M. L’Homéopathie en dermatologie. Paris : Maisonneuve ; 1983. 552 p.
Vannier L, Poirier J. Précis de matière médicale homéopathique. 9e éd. Paris : Doin ; 1983. 565 p.
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Guermonprez M. Matière médicale homéopathique. Paris : Doin ; 1985. 835 p.
CEDH International. Mémento homéopathique, du symptôme à la matière médicale. Paris : CEDH ; 2004.
Laignel-Lavastine. Les rythmes et la vie. Paris : Plon ; 1947. p. 89-91. 348 p.
Beau ML. La Lune, approche scientifique et symbolique, influence sur les vêlages. Thèse pour le doctorat vétérinaire, faculté de médecine de Créteil ; 2004. Disponible sur : theses.vet-alfort.fr
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Ne pas utiliser pour citation la référence de cet article mais celle de l’article original paru dans La Revue d’Homéopathie 2016;7:e1–5 en utilisant le http://dx.doi.org/10.1016/j.revhom.2016.01.005.