Volume 31, Issue 3, March 2014, Pages 203–207
Éditorial
Tobacco in words: A semantic and historical journey within total in-dependence
- Under a Creative Commons license
Open Access
Le pneumologue connaît le poumon, c’est son organe…
Mais depuis quand est-ce bien l’organe perçu comme étant dédié aux échanges des gaz ?
Pourquoi l’appelle-t-on poumon, mot si chargé d’esprit dans ses racines, le pneuma grec ?
Sa
fonction est au centre du vivant : la respiration, le transfert de
l’oxygène permettant le mouvement, l’animation de la matière [1].
Et
pourtant cette fonction par essence vitale a permis à l’homme…
d’aspirer vers d’autres sources d’inspiration : manquait-il d’air, ce
futur BPCO qui trouvait un plaisir personnel et social dans un retour à
une oralité enfumée l’élevant sans doute dans une fuite éthérée ?
Trois
à quatre siècles de consommation d’une certaine solanacée des Caraïbes
dont l’humanité s’est éprise par voies nasale ou buccale, préparaient
l’explosion d’un usage facilité et encouragé par le traitement
industriel de ce qui s’est appelé cigarette.
Le tabac est ainsi passé par le poumon en y passant ainsi lui-même, y perdant ses qualités en toute dépendance neurologique.
Cette
socialisation autour du tabac a généré toute une terminologie dérivée
ou faussement dérivée : l’on fait un tabac mais pas après y être passé
quoique la couleur de la peau rejoint alors certaines teintes automnales
éponymes sans forcément rester au parfum toujours éponyme…
Une balade au pays de la sémantique et de l’histoire d’une – belle – plante à histoires…
Quand le tabac écrit son histoire, notre histoire…
Le 15 février 1665, Première de « Dom Juan » [2] : Jean-Baptiste Poquelin, par l’entremise de Sganarelle affirme dans la langue de… Molière :
« Quoi que puisse dire Aristote, et toute la philosophie,il n’est rien d’égal au tabac,c’est la passion des honnêtes gens ;et qui vit sans tabac, n’est pas digne de vivre ;non seulement il réjouitet purge les cerveaux humains,mais encore il instruit les âmes à la vertu,et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme »
« Dom Juan » est en fait second titre pour « Le festin de Pierre » [2],
le bien nommé pour la description de cette nouvelle plante dont l’usage
se répand en Europe, un vrai festin descriptif dans cette première
version intégrant le tabac à la médecine dans un contexte divinisé :
« Quoiqu’en dise Aristote et sa digne cabale,Le tabac est divin : il n’est rien qui l’égale.C’est dans la médecine un remède nouveau,Il purge, réjouit, conforte le cerveauDe toute noire humeur promptement le délivre,Et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre »
Et les relations de Molière à la pneumologie ne s’arrêtent pas là.
Le 16 février 1673 lors de la première du Malade Imaginaire [3] donnée au Palais Royal, nous apprenons par Toinette une synthèse sémiologique toute pneumologique :
Acte II Scène X… Toinette en Médecin…Toinette(…) C’est du poumon que vous êtes malade(…) que sentez-vous ?Argan(…) des douleurs de la tête(…) un voile devant les yeux(…) des maux de cœur(…) des lassitudes par tous les membres(…) des douleurs dans le ventreToinette(…) LE POUMON, VOUS DIS-JE !
Avec Molière, le poumon fait ainsi un tabac, la pneumologie résumant la médecine !
De pétun en tabac…
Cette plante aux vertus qualifiées de divines par notre plus grand comédien l’était dans sa première dénomination : pétun.
Edmond Rostand [4] reprend encore en 1897 cette appellation, le fumeur pétunant :
« …ça, Monsieur, lorsque vous pétunezLa vapeur du tabac vous sort-elle du nezSans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »Cyrano de Bergerac 1, IV
C’est
que si l’on fumait du pétun, l’on pétunait, alors que lorsque l’on a
changé le nom de ladite plante l’on fumait… du tabac, l’on ne
« tabacait » pas pour risquer le néologisme adapté !
Et aussi, en 1863 avec Théophile Gautier [5] :
Avec un Capitaine Fracasse bien au fait de cet usage.« Quelques-uns pétunaient dans de longues pipes de hollandeet s’amusaient à souffler la fumée par les naseaux… »
Ce
terme se retrouve dans la langue métissée de français et d’anglais des
îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey : les campagnes anti-tabac
– les, ainsi, mal nommées – s’affichent régulièrement par un très
authentique « Né p’tunnez pon ! »
Les
amérindiens de l’ensemble de l’actuelle Amérique, du nord au sud,
honoraient une divinité bénéfique, un esprit bénéfique, un grand
manitou : nommé petyma/petyn par les Tupi, pety par les Guarani et rapporté en pétum/pétun par les Portugais en 1555.
André Thévet [6],
en 1575, dans sa relation de voyage avec la mission de Villegagnon en
France antharctique, l’actuel Brésil précise l’usage de cette plante :
« Ils (les Brésiliens) ont une herbe fort singulière qu’ils appellent pétun, (…)Elle restant sèche, ils en enveloppent quelque quantitédans une feuille de palmier fort grande en faisant un rouleaude la longueur d’une chandelle, puis mettant le feu par un bout,en hument la fumée par la bouche, et la rendent par le nezà cause qu’elle attire et fait distiller les humeurs superflues du cerveauet me fait passer la soif et la faim pour quelque temps (…) »
Ainsi,
l’usage de la plante qui porte le nom du grand esprit bénéfique, du
grand manitou des peuples qui ne se savaient pas encore amérindiens,
permet la relation, l’accession à cette divinité : ce rite
structuralement commun à toutes les croyances est retrouvé dans l’usage
de l’encens, du partage commun d’une partie de la divinité symbolisée
dans le pain, le vin.
Le
frère Thévet, cosmographe du roi, cordelier de son état (c’est-à-dire
moine franciscain portant cette fameuse ceinture de corde trois fois
nouée sur les hanches) avait bien perçu l’intérêt médicinal de cette
plante divinisée par les autochtones de cette France qui se voulait
antarctique par ses découvreurs.
Cette
France, du sud donc, ne restera d’ailleurs pas française après la
bataille gagnée par les Portugais dans l’actuelle baie de Rio de
Janeiro où l’île dédiée à Villegagnon reste un souvenir marquant cette
époque. Cette relation de voyage a d’ailleurs bien inspiré Rufin [7] médecin et académicien dans son livre Rouge Brésil honoré par un prix Goncourt.
Plus au nord, Jacques Cartier [8]
dans la relation de son second voyage au Canada en 1535–1536 rapportait
l’usage de ce qui fut ensuite appelé calumet de la paix avec
l’utilisation de plusieurs composants dont le pétun :
« …puis ils font une poudre de ladite herbe,la mette dans un bout d’un cornet de pierre ou de bois,mettent un charbon de feu dessuset sucent par l’autre bout, s’emplissent le corps de fuméetellement qu’elle leur sort de la bouche par les narinescomme un tuyau de cheminée. »
Le
mode de fumage était donc différent : fumage direct des feuilles
enroulées dans une feuille de palmier au sud, fumage par l’intermédiaire
d’un foyer de pipe, au nord.
C’est dans l’ambiance de ce xvie
siècle avide de découvertes et d’enrichissement de la pharmacopée, des
jardins des simples des nombreux monastères, que cette étonnante plante a
été acclimatée par le moine Thévet dans sa ville natale d’Angoulême :
il l’appela très naturellement l’agoumoisne.
Mais les découvreurs de ce nouveau monde, de ces Indes occidentales ne sont pas toujours retenus par l’histoire : ces terra incognita ont été nommées par un prénom, celui d’Amerigo Vespucci [9] devenant Amériques, Colomb n’étant retenu que pour un seul pays de ce continent.
Et,
politique oblige, cette plante si particulière rapportée par Thévet,
magique par essence, médicinale par quintessence, fut présentée à la
cour de Catherine de Médicis (1519–1589) par l’ambassadeur du royaume de
France à Lisbonne capitale d’un Portugal conquérant et colonisant le
Brésil. Cet ambassadeur, Jean Villemain seigneur de Nicot né à Nîmes en
1530, proposa à la très migraineuse reine Catherine, cette herbe qui se
révéla être un excellent remède à ses royales céphalées.
Ce pétun dès lors bien en cour devint l’herbe à Nicot
puis la Catherinaire, la Médicée, l’herbe à la Reine, la Panacée
universelle, l’herbe sainte, l’herbe de Sainte-Croix, la Vulnéraire des
Indes, la Jusquiame du Pérou, la Panacée anthartique, l’herbe à tous les
maux.
Avec une telle
autorisation de mise sur le marché (AMM) dirions-nous aujourd’hui, et
plus encore un tel « marrainage » royal il n’est pas étonnant que son
usage se soit vite répandu pour des usages qui pouvaient dépasser le
simple pétunage : François II, dont Nicot était donc l’ambassadeur, fils
d’Henri II et de Catherine de Médicis eut un règne fort écourté
(1559–1560) avec l’administration massive et létale de cette Médicée par
la Médicis elle-même dans une prescription sans doute hors AMM pour
traiter des escarres du furtif titulaire du trône de France. Sa jeune
épouse Marie Stuart devenue si vite veuve put alors rejoindre son
Angleterre natale. Les conseils politiques données par Catherine à son
second fils Charles IX qui prit la succession du trône durant 14 ans
furent tout aussi létaux pour le royaume avec le déclenchement du
massacre des protestants dans la nuit de la saint Barthélémy (24 août
1572) dans un contexte de consommation tabagique à connotation
alchimiste, cabalistique.
Mais comment est-on passé de pétun à tabac ?
C’est des indiens Arawaks des Caraïbes que nous arrive ce nouveau vocable : le tsibatl, roseau servant à aspirer la fumée, a été repris par l’espagnol en tobaco puis en anglais tobacco et enfin en français tabac.
Ce
mot ne nomme plus ce que l’on fume, mais l’outil qui en permet la
consommation, le tuyau de la pipe, le roseau, le calame ou calumet. Et
très curieusement alors que l’on consommait du pétun en pétunant, l’on
fume alors du tabac : le nom de l’objet qui permet la consommation, a
donné son nom à l’objet même de la consommation.
La lutte anti-tabac dès son émergence dans la société
Jacques Ier d’Angleterre (1603–1625), succédant à Elisabeth Ire d’Angleterre, a promulgué dès 1619 un décret bannissant le tabac à la cour d’Angleterre.
Mourad
IV le Sultan de la sublime porte de l’empire Ottoman, en 1633,
promulgue une loi sans doute efficace mais qui pose quelques problèmes
éthiques dans son application :
La vente du tabac est interdite dans l’empire« et en cas de violation les vendeurs se verront leurs mains et pieds sectionnés… »
En 1642, bulle du Pape Urbain VIII :
La sanction restant dans le domaine moral :« Interdisons et défendons (…) aux personnes de tout sexe, aux séculiers, aux ecclésiastiques, à tous les ordres religieux, à tous ceux faisant partie d’une institution religieusede prendre dans la suite sous les portiques et à l’intérieur des églises du tabac,soit en mâchant, en le fumant dans des pipes, ou en le prenant en poudre par le nez (…) »
« Si quelqu’un contrevientà ces dispositionsQu’il soit excommunié »
Le tabac, une solanacée…
Cette
plante si particulière a été dès 1542 associée au soleil et classée
dans le genre Solanum (sol : soleil) parfois nommé Morelle en raison de
la couleur des fruits (de maurella/maure/morelle terme associé à la
teinte du soleil couchant).
C’est au médecin et botaniste suédois Carl von Linné (1707–1778) [10] que l’on doit la première systématique des végétaux. Le Tabac y est classé dans les Solanacées. En 1862, dans son roman « La sorcière », Michelet [11] utilise le terme de Luridées (ou livides) ou encore de Consolantes sans doute en raison de leur effet pharmacologique ambivalent qualifié plus tard de neuroleptique et neuroAnaleptique…
Les
solanacées, ce sont 2000 espèces et 90 genres… Une solanacée décorative
nous rappellera une sémantique divine, le pétunia ! Terre à terre par
essence sera la solanacée alimentaire la plus connue, la pomme de terre
venue aussi du nouveau monde qui avec son acclimatation par Parmentier a
sans doute permis d’enfin nourrir l’ancien monde ! Pomum est le terme latin générique pour tout fruit comestible. Solanum tuberosum
est l’appellation officielle de ce tubercule comestible sauf lorsqu’il
est germé produisant alors la solanine ayant intoxiqué les populations
contraintes à absorber ces tubercules alors germés en période de
pénurie…
La seconde solanacée qui a donné toute sa saveur à la cuisine méditerranéenne est Solanum lycopersicum esculentum, littéralement solanacée consommable par le loup de Perse : cette Tomatl
en Nahuatl, langue aztèque, cette tomate nécessitait ainsi une bonne
acclimatation dans sa terre d’accueil pour en éviter la toxicité !
Il en fut de même pour Solanum Melongena ou Mala Insana, la Pomme Malsaine cette bâdengân perse (sanskrit) nommée al-bâdinjân en arabe devenue albergínia en catalan pour terminer en aubergine dans nos assiettes à condition d’en maîtriser la toxicité…
Comprendre
la place du tabac dans son émergence en Europe, nécessite de se
replacer dans ce contexte de la quête d’une nouvelle pharmacopée utile :
ce sont les solanacées vireuses qui ont apporté leur richesse à des
fins thérapeutiques.
De
la Jusquiame noire officinale Hyoscyamus niger (du grec ϒζ κυαμοζ :
fève de porc – cette plante a-t-elle bénéficié d’essais thérapeutiques
porcins pour en vérifier l’innocuité ?) l’on a extrait des
parasympatholytiques sédatifs la hyocyamine éponyme, la scopolamine
(Scopoli naturaliste 18e), l’atropine.
De la belladone est obtenue Atropa belladonna : (A-τροπɛιν/a privatif et tourner) du nom de la parque grecque qui est chargée de couper le fil de la vie qui se déroule telle une bobine, et de bella donna ; l’atropine générant une mydriase conférant une regard brillant et séducteur aux belles dames.
De datura (hindi) ou stramoine (lat. lit de paille) ou pomme épineuse,
seront extraits hyocyamine, scopolaminea, atropine,
parasympatholytiques, sédatifs, narcotiques sans doute présent dans les
calumets conférant ainsi la paix…
La mandragore du Persan : mendum gija/plante de l’homme sans doute en raison de l’aspect anthropomorphe de ses racines fut réputée pour ses vertus narcotiques et aphrodisiaques.
Et vint… Solana Nicotiana tabacum et rustica ou Herbe à Nicot ou Nicotiane ainsi répertoriée par Carl von Linné en 1735 [10].
Avec
son alcaloïde principal nommé… nicotine (et non thévétine !), il a
apporté du nouveau monde toutes ses vertus apaisantes et stimulantes à
des cerveaux en manque de nouvelles simples. Cet alcaloïde qui ne
représente que 0,5 à 1,4 % du poids sec de la plante a été isolé en
1828 par Posselt et Reimann [12] puis synthétisé en 1913 par Pictet (C10H14N2) [13].
Le tabac phénomène sociétal
Le
mode d’emploi de cette nouvelle herbe fut polymorphe : fumage avec un
roseau, un calame, un chalumeau, une tige de bois creusée, avec une pipe
à foyer simple, une pipe à eau, le narguilé.
Le
bruit d’aspiration de l’air à travers foyer et tuyau, ce piaulement
caractéristique a d’ailleurs donné son nom à la pipe par le latin pippare/piauler.
C’est la noix de coco utilisée comme réceptacle de l’eau, le nalikera sanskrit devenu nargil en persan qui nous a laissé le narguilé.
La
prise nasale a généré des objets dédiés : râpe pour préparer la prise
nasale ou le remplissage du foyer de la pipe, tabatière pour le
transporter avec soi. Mâché, chiqué il imposait que l’on tienne… le
crachoir pour le rejeter plus élégamment. L’industrialisation avec la
création de la cigarette est au xixe
siècle le vecteur d’une consommation généralisée avec ses usines
créatrices d’emploi – et de rentrées fiscales – dans toutes les villes
grandes et moyennes.
Les Mayas fumaient donc le pétun : dans leur langue fumer se dit Zicar. Ce phonème proche de celui qui nomme en espagnol la cigale de couleur… tabac, Cigâre, est sans doute dans un métissage homophonique l’origine du cigar espagnol dont le diminutif forma le cigarito, la cigarette.
Le transport des feuilles entières de tabac au xixe
siècle se faisait dans un emballage toilé de l’ordre de 57 × 24 cm :
cette forme rappelant celle de la carotte, l’on parlait de carottes de
tabac tant en français qu’en anglais. Les carottes ayant une couleur
rouge éponyme, c’est cette couleur et la forme des emballages de
carottes de tabac qui a généré l’enseigne bien connue signalant des
débits de… tabac.
L’art de la tabatière fut très créatif, on en fit même des blagues…
C’est par la racine indo-européenne °bhl, onomatopée pour l’anglais blow retrouvée dans boursouflé [1] reprise en néerlandais dans blag, en anglais dans belly,
le ventre, que nous retrouvons la blague à tabac, cet objet qui peut se
gonfler pour recueillir la précieuse plante. La déclinaison de ce
vocable peut faire flores :
Et la dernière blague à la mode ?Gonflée d’air et non d’un tabac trop cher, elle peut faire illusion, « Blague à part… »Sans blague, aucune,On peut en faire une dans son coin,« Non, mais sans blague »affirme alors le blagueur !
La tabagie…
En 1603, dans la langue des Algonquins (littéralement, pêcheurs au harpon : algun/harpon) [14], ces habitants des rives du Saint-Laurent au Québec, interlocuteurs privilégiés de Samuel de Champlain, le tabaguia est un festin ; sans doute simple homophonie avec un nom non encore créé !
En 1657, la tabagie est un lieu public, où l’on va fumer.
En
1718, le fumeur invétéré assume une véritable tabagie et pour ce faire,
il utilise aussi sa tabagie, sa petite cassette contenant le nécessaire
à fumer.
En 1845, tabagie nommera tout endroit enfumé.
Actuellement, c’est le nom donné par les Québécois aux débits de tabac [15].
Et faire un tabac…
L’occitan a repris l’onomatopée bruyante de la frappe à coups redoublés avec tabassar. Avec tabuster ce sera une simple secousse violente, un molestage, le tabust occitan étant tapage, vacarme, querelle [16] :
nous en gardons par mauvais temps en mer le coup de tabac ; et sans
doute par le vacarme des applaudissements déclenchés chez son public
exprimant ainsi sa joie, un artiste fera alors un tabac !
En guise de conclusion hommage à Jean Nicot
Si
Jean Nicot a laissé son nom à un alcaloïde certes remarquable, mais
fort toxique dans une certaine forme de prise enfumée, justice sera
rendue d’honorer sa mémoire pour l’édition avec Aimar de Rançonnet du « Thresor de la langue françoyse » [17]
premier dictionnaire de langue française, avec définitions (hors
dictionnaire bilingue) dans lequel chaque mot est traduit dans le latin
de l’époque, langue internationale.
Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Remerciements
Cet
éditorial est la synthèse de plusieurs conférences données à
l’invitation de sociétés savantes, partenaires de l’Espace francophone
de pneumologie, avec la Société de pneumologie de langue française.
L’auteur tient à remercier pour leur écoute et leur invitation à
présenter ses recherches et réflexions sémantiques : Salim Nafti
(Président de la Société algérienne de pneumophtisiologie), Majed Béji
(président de la Société tunisienne des maladies respiratoires et
d’allergologie), Ange Andrianarisoa (Société de pneumologie de
Madagascar), Bernard Ngoran Koffi (Président de la Société africaine de
pneumologie de langue française).
Références
- [1]
- Balade sémantique aux sources de l’esprit et à travers les souffles
- J.P. Orlando, N. Postel-Vinay (Eds.), Le souffle magnifié, regard culturel sur la respiration [châp XII], Imothep éd, Paris (2006), p. 203
- [2]
- Poquelin Jean-Baptiste dit Molière. Dom Juan ou Le Festin de Pierre
- Larousse Éd., Paris (2011) http://www.toutmoliere.net/
- [3]
- Poquelin Jean-Baptiste dit Molière. Le malade imaginaire
- Larousse Éd., Paris (2007) http://www.toutmoliere.net/
- [4]
- Cyrano de Bergerac
- Bordas Éd, Paris (1988), p. 254
- [5]
- Le Capitaine Fracasse
- G. Charpentier Éd, Paris (1889) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k69089z]
- [6]
- Cosmographie
- Chauvières Éd, Paris (1575)
- [7]
- Rouge Brésil
- Éd Gallimard, Paris (2001)
- [9]
- Récit d’une erreur historique
- Éd Belfond, Paris (1996)
- [10]
- 1re édition Systema naturæ
- Éd Joannis Wihelmi De Groot (1735) [1758 : 10e édition Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis (Système de la nature, en trois règnes de la Nature, divisés en classes, ordres, genres et espèces, avec les caractères, les différences, les synonymes et les localisations)]
- [11]
- La sorcière
- Éd Dentu, Paris (1862), p. 113
- [12]
- Médecine légale
- Éd Germer Baillère, Paris (1840)
- [13]
- Synthèse de la nicotine
- C.R. Académie de sciences, Paris (1903), p. 860
- |
- [14]
- Dossier culturel 400e anniversaire de la fondation de Québec. Échanges de mots : Canada devient Québec
- Info Respiration no 88 (2008), pp. 21–22
- |
- [15]
- Le grand Robertm Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française Emme diffusion Version électronique 1994–2004
- (sous la direction de) Dictionnaires le Robert Ed., Paris (2004)
- [16]
- La puce à l’oreille. Anthologie des expressions populaires avec leur origine
- Éd Stock 1978, Balland (2001)
- [17]
- Thresor de la langue françoyse
- (1559) http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50808z
Copyright © 2014 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS