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Tuesday, 26 July 2016

Les mots du tabac : une balade sémantico-historique en toute in-dépendance

Éditorial


Tobacco in words: A semantic and historical journey within total in-dependence
Under a Creative Commons license
  Open Access

Le pneumologue connaît le poumon, c’est son organe…
Mais depuis quand est-ce bien l’organe perçu comme étant dédié aux échanges des gaz ?
Pourquoi l’appelle-t-on poumon, mot si chargé d’esprit dans ses racines, le pneuma grec ?
Sa fonction est au centre du vivant : la respiration, le transfert de l’oxygène permettant le mouvement, l’animation de la matière [1].
Et pourtant cette fonction par essence vitale a permis à l’homme… d’aspirer vers d’autres sources d’inspiration : manquait-il d’air, ce futur BPCO qui trouvait un plaisir personnel et social dans un retour à une oralité enfumée l’élevant sans doute dans une fuite éthérée ?
Trois à quatre siècles de consommation d’une certaine solanacée des Caraïbes dont l’humanité s’est éprise par voies nasale ou buccale, préparaient l’explosion d’un usage facilité et encouragé par le traitement industriel de ce qui s’est appelé cigarette.
Le tabac est ainsi passé par le poumon en y passant ainsi lui-même, y perdant ses qualités en toute dépendance neurologique.
Cette socialisation autour du tabac a généré toute une terminologie dérivée ou faussement dérivée : l’on fait un tabac mais pas après y être passé quoique la couleur de la peau rejoint alors certaines teintes automnales éponymes sans forcément rester au parfum toujours éponyme…
Une balade au pays de la sémantique et de l’histoire d’une – belle – plante à histoires…

Quand le tabac écrit son histoire, notre histoire…

Le 15 février 1665, Première de « Dom Juan » [2] : Jean-Baptiste Poquelin, par l’entremise de Sganarelle affirme dans la langue de… Molière :
« Quoi que puisse dire Aristote, et toute la philosophie,
il n’est rien d’égal au tabac,
c’est la passion des honnêtes gens ;
et qui vit sans tabac, n’est pas digne de vivre ;
non seulement il réjouit
et purge les cerveaux humains,
mais encore il instruit les âmes à la vertu,
et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme »

« Dom Juan » est en fait second titre pour « Le festin de Pierre » [2], le bien nommé pour la description de cette nouvelle plante dont l’usage se répand en Europe, un vrai festin descriptif dans cette première version intégrant le tabac à la médecine dans un contexte divinisé :
« Quoiqu’en dise Aristote et sa digne cabale,
Le tabac est divin : il n’est rien qui l’égale.
C’est dans la médecine un remède nouveau,
Il purge, réjouit, conforte le cerveau
De toute noire humeur promptement le délivre,
Et qui vit sans tabac n’est pas digne de vivre »

Et les relations de Molière à la pneumologie ne s’arrêtent pas là.
Le 16 février 1673 lors de la première du Malade Imaginaire [3] donnée au Palais Royal, nous apprenons par Toinette une synthèse sémiologique toute pneumologique :
Acte II Scène X… Toinette en Médecin…
Toinette
(…) C’est du poumon que vous êtes malade
(…) que sentez-vous ?
Argan
(…) des douleurs de la tête
(…) un voile devant les yeux
(…) des maux de cœur
(…) des lassitudes par tous les membres
(…) des douleurs dans le ventre
Toinette
(…) LE POUMON, VOUS DIS-JE !

Avec Molière, le poumon fait ainsi un tabac, la pneumologie résumant la médecine !

De pétun en tabac…

Cette plante aux vertus qualifiées de divines par notre plus grand comédien l’était dans sa première dénomination : pétun.
Edmond Rostand [4] reprend encore en 1897 cette appellation, le fumeur pétunant :
« …ça, Monsieur, lorsque vous pétunez
La vapeur du tabac vous sort-elle du nez
Sans qu’un voisin ne crie au feu de cheminée ? »
Cyrano de Bergerac 1, IV

C’est que si l’on fumait du pétun, l’on pétunait, alors que lorsque l’on a changé le nom de ladite plante l’on fumait… du tabac, l’on ne « tabacait » pas pour risquer le néologisme adapté !
Et aussi, en 1863 avec Théophile Gautier [5] :
« Quelques-uns pétunaient dans de longues pipes de hollande
et s’amusaient à souffler la fumée par les naseaux… »
Avec un Capitaine Fracasse bien au fait de cet usage.
Ce terme se retrouve dans la langue métissée de français et d’anglais des îles anglo-normandes de Jersey et Guernesey : les campagnes anti-tabac – les, ainsi, mal nommées – s’affichent régulièrement par un très authentique « Né p’tunnez pon ! »
Les amérindiens de l’ensemble de l’actuelle Amérique, du nord au sud, honoraient une divinité bénéfique, un esprit bénéfique, un grand manitou : nommé petyma/petyn par les Tupi, pety par les Guarani et rapporté en pétum/pétun par les Portugais en 1555.
André Thévet [6], en 1575, dans sa relation de voyage avec la mission de Villegagnon en France antharctique, l’actuel Brésil précise l’usage de cette plante :
« Ils (les Brésiliens) ont une herbe fort singulière qu’ils appellent pétun, (…)
Elle restant sèche, ils en enveloppent quelque quantité
dans une feuille de palmier fort grande en faisant un rouleau
de la longueur d’une chandelle, puis mettant le feu par un bout,
en hument la fumée par la bouche, et la rendent par le nez
à cause qu’elle attire et fait distiller les humeurs superflues du cerveau
et me fait passer la soif et la faim pour quelque temps (…) »

Ainsi, l’usage de la plante qui porte le nom du grand esprit bénéfique, du grand manitou des peuples qui ne se savaient pas encore amérindiens, permet la relation, l’accession à cette divinité : ce rite structuralement commun à toutes les croyances est retrouvé dans l’usage de l’encens, du partage commun d’une partie de la divinité symbolisée dans le pain, le vin.
Le frère Thévet, cosmographe du roi, cordelier de son état (c’est-à-dire moine franciscain portant cette fameuse ceinture de corde trois fois nouée sur les hanches) avait bien perçu l’intérêt médicinal de cette plante divinisée par les autochtones de cette France qui se voulait antarctique par ses découvreurs.
Cette France, du sud donc, ne restera d’ailleurs pas française après la bataille gagnée par les Portugais dans l’actuelle baie de Rio de Janeiro où l’île dédiée à Villegagnon reste un souvenir marquant cette époque. Cette relation de voyage a d’ailleurs bien inspiré Rufin [7] médecin et académicien dans son livre Rouge Brésil honoré par un prix Goncourt.
Plus au nord, Jacques Cartier [8] dans la relation de son second voyage au Canada en 1535–1536 rapportait l’usage de ce qui fut ensuite appelé calumet de la paix avec l’utilisation de plusieurs composants dont le pétun :
« …puis ils font une poudre de ladite herbe,
la mette dans un bout d’un cornet de pierre ou de bois,
mettent un charbon de feu dessus
et sucent par l’autre bout, s’emplissent le corps de fumée
tellement qu’elle leur sort de la bouche par les narines
comme un tuyau de cheminée. »

Le mode de fumage était donc différent : fumage direct des feuilles enroulées dans une feuille de palmier au sud, fumage par l’intermédiaire d’un foyer de pipe, au nord.
C’est dans l’ambiance de ce xvie siècle avide de découvertes et d’enrichissement de la pharmacopée, des jardins des simples des nombreux monastères, que cette étonnante plante a été acclimatée par le moine Thévet dans sa ville natale d’Angoulême : il l’appela très naturellement l’agoumoisne.
Mais les découvreurs de ce nouveau monde, de ces Indes occidentales ne sont pas toujours retenus par l’histoire : ces terra incognita ont été nommées par un prénom, celui d’Amerigo Vespucci [9] devenant Amériques, Colomb n’étant retenu que pour un seul pays de ce continent.
Et, politique oblige, cette plante si particulière rapportée par Thévet, magique par essence, médicinale par quintessence, fut présentée à la cour de Catherine de Médicis (1519–1589) par l’ambassadeur du royaume de France à Lisbonne capitale d’un Portugal conquérant et colonisant le Brésil. Cet ambassadeur, Jean Villemain seigneur de Nicot né à Nîmes en 1530, proposa à la très migraineuse reine Catherine, cette herbe qui se révéla être un excellent remède à ses royales céphalées.
Ce pétun dès lors bien en cour devint l’herbe à Nicot puis la Catherinaire, la Médicée, l’herbe à la Reine, la Panacée universelle, l’herbe sainte, l’herbe de Sainte-Croix, la Vulnéraire des Indes, la Jusquiame du Pérou, la Panacée anthartique, l’herbe à tous les maux.
Avec une telle autorisation de mise sur le marché (AMM) dirions-nous aujourd’hui, et plus encore un tel « marrainage » royal il n’est pas étonnant que son usage se soit vite répandu pour des usages qui pouvaient dépasser le simple pétunage : François II, dont Nicot était donc l’ambassadeur, fils d’Henri II et de Catherine de Médicis eut un règne fort écourté (1559–1560) avec l’administration massive et létale de cette Médicée par la Médicis elle-même dans une prescription sans doute hors AMM pour traiter des escarres du furtif titulaire du trône de France. Sa jeune épouse Marie Stuart devenue si vite veuve put alors rejoindre son Angleterre natale. Les conseils politiques données par Catherine à son second fils Charles IX qui prit la succession du trône durant 14 ans furent tout aussi létaux pour le royaume avec le déclenchement du massacre des protestants dans la nuit de la saint Barthélémy (24 août 1572) dans un contexte de consommation tabagique à connotation alchimiste, cabalistique.

Mais comment est-on passé de pétun à tabac ?

C’est des indiens Arawaks des Caraïbes que nous arrive ce nouveau vocable : le tsibatl, roseau servant à aspirer la fumée, a été repris par l’espagnol en tobaco puis en anglais tobacco et enfin en français tabac.
Ce mot ne nomme plus ce que l’on fume, mais l’outil qui en permet la consommation, le tuyau de la pipe, le roseau, le calame ou calumet. Et très curieusement alors que l’on consommait du pétun en pétunant, l’on fume alors du tabac : le nom de l’objet qui permet la consommation, a donné son nom à l’objet même de la consommation.

La lutte anti-tabac dès son émergence dans la société

Jacques Ier d’Angleterre (1603–1625), succédant à Elisabeth Ire d’Angleterre, a promulgué dès 1619 un décret bannissant le tabac à la cour d’Angleterre.
Mourad IV le Sultan de la sublime porte de l’empire Ottoman, en 1633, promulgue une loi sans doute efficace mais qui pose quelques problèmes éthiques dans son application :
La vente du tabac est interdite dans l’empire
« et en cas de violation les vendeurs se verront leurs mains et pieds sectionnés… »

En 1642, bulle du Pape Urbain VIII :
« Interdisons et défendons (…) aux personnes de tout sexe, aux séculiers, aux ecclésiastiques, à tous les ordres religieux, à tous ceux faisant partie d’une institution religieuse
de prendre dans la suite sous les portiques et à l’intérieur des églises du tabac,
soit en mâchant, en le fumant dans des pipes, ou en le prenant en poudre par le nez (…) »
La sanction restant dans le domaine moral :
« Si quelqu’un contrevient
à ces dispositions
Qu’il soit excommunié »

Le tabac, une solanacée…

Cette plante si particulière a été dès 1542 associée au soleil et classée dans le genre Solanum (sol : soleil) parfois nommé Morelle en raison de la couleur des fruits (de maurella/maure/morelle terme associé à la teinte du soleil couchant).
C’est au médecin et botaniste suédois Carl von Linné (1707–1778) [10] que l’on doit la première systématique des végétaux. Le Tabac y est classé dans les Solanacées. En 1862, dans son roman « La sorcière », Michelet [11] utilise le terme de Luridées (ou livides) ou encore de Consolantes sans doute en raison de leur effet pharmacologique ambivalent qualifié plus tard de neuroleptique et neuroAnaleptique…
Les solanacées, ce sont 2000 espèces et 90 genres… Une solanacée décorative nous rappellera une sémantique divine, le pétunia ! Terre à terre par essence sera la solanacée alimentaire la plus connue, la pomme de terre venue aussi du nouveau monde qui avec son acclimatation par Parmentier a sans doute permis d’enfin nourrir l’ancien monde ! Pomum est le terme latin générique pour tout fruit comestible. Solanum tuberosum est l’appellation officielle de ce tubercule comestible sauf lorsqu’il est germé produisant alors la solanine ayant intoxiqué les populations contraintes à absorber ces tubercules alors germés en période de pénurie…
La seconde solanacée qui a donné toute sa saveur à la cuisine méditerranéenne est Solanum lycopersicum esculentum, littéralement solanacée consommable par le loup de Perse : cette Tomatl en Nahuatl, langue aztèque, cette tomate nécessitait ainsi une bonne acclimatation dans sa terre d’accueil pour en éviter la toxicité !
Il en fut de même pour Solanum Melongena ou Mala Insana, la Pomme Malsaine cette bâdengân perse (sanskrit) nommée al-bâdinjân en arabe devenue albergínia en catalan pour terminer en aubergine dans nos assiettes à condition d’en maîtriser la toxicité…
Comprendre la place du tabac dans son émergence en Europe, nécessite de se replacer dans ce contexte de la quête d’une nouvelle pharmacopée utile : ce sont les solanacées vireuses qui ont apporté leur richesse à des fins thérapeutiques.
De la Jusquiame noire officinale Hyoscyamus niger (du grec ϒζ κυαμοζ : fève de porc – cette plante a-t-elle bénéficié d’essais thérapeutiques porcins pour en vérifier l’innocuité ?) l’on a extrait des parasympatholytiques sédatifs la hyocyamine éponyme, la scopolamine (Scopoli naturaliste 18e), l’atropine.
De la belladone est obtenue Atropa belladonna : (A-τροπɛιν/a privatif et tourner) du nom de la parque grecque qui est chargée de couper le fil de la vie qui se déroule telle une bobine, et de bella donna ; l’atropine générant une mydriase conférant une regard brillant et séducteur aux belles dames.
De datura (hindi) ou stramoine (lat. lit de paille) ou pomme épineuse, seront extraits hyocyamine, scopolaminea, atropine, parasympatholytiques, sédatifs, narcotiques sans doute présent dans les calumets conférant ainsi la paix…
La mandragore du Persan : mendum gija/plante de l’homme sans doute en raison de l’aspect anthropomorphe de ses racines fut réputée pour ses vertus narcotiques et aphrodisiaques.
Et vint… Solana Nicotiana tabacum et rustica ou Herbe à Nicot ou Nicotiane ainsi répertoriée par Carl von Linné en 1735 [10].
Avec son alcaloïde principal nommé… nicotine (et non thévétine !), il a apporté du nouveau monde toutes ses vertus apaisantes et stimulantes à des cerveaux en manque de nouvelles simples. Cet alcaloïde qui ne représente que 0,5 à 1,4 % du poids sec de la plante a été isolé en 1828 par Posselt et Reimann [12] puis synthétisé en 1913 par Pictet (C10H14N2) [13].

Le tabac phénomène sociétal

Le mode d’emploi de cette nouvelle herbe fut polymorphe : fumage avec un roseau, un calame, un chalumeau, une tige de bois creusée, avec une pipe à foyer simple, une pipe à eau, le narguilé.
Le bruit d’aspiration de l’air à travers foyer et tuyau, ce piaulement caractéristique a d’ailleurs donné son nom à la pipe par le latin pippare/piauler.
C’est la noix de coco utilisée comme réceptacle de l’eau, le nalikera sanskrit devenu nargil en persan qui nous a laissé le narguilé.
La prise nasale a généré des objets dédiés : râpe pour préparer la prise nasale ou le remplissage du foyer de la pipe, tabatière pour le transporter avec soi. Mâché, chiqué il imposait que l’on tienne… le crachoir pour le rejeter plus élégamment. L’industrialisation avec la création de la cigarette est au xixe siècle le vecteur d’une consommation généralisée avec ses usines créatrices d’emploi – et de rentrées fiscales – dans toutes les villes grandes et moyennes.
Les Mayas fumaient donc le pétun : dans leur langue fumer se dit Zicar. Ce phonème proche de celui qui nomme en espagnol la cigale de couleur… tabac, Cigâre, est sans doute dans un métissage homophonique l’origine du cigar espagnol dont le diminutif forma le cigarito, la cigarette.
Le transport des feuilles entières de tabac au xixe siècle se faisait dans un emballage toilé de l’ordre de 57 × 24 cm : cette forme rappelant celle de la carotte, l’on parlait de carottes de tabac tant en français qu’en anglais. Les carottes ayant une couleur rouge éponyme, c’est cette couleur et la forme des emballages de carottes de tabac qui a généré l’enseigne bien connue signalant des débits de… tabac.
L’art de la tabatière fut très créatif, on en fit même des blagues…
C’est par la racine indo-européenne °bhl, onomatopée pour l’anglais blow retrouvée dans boursouflé [1] reprise en néerlandais dans blag, en anglais dans belly, le ventre, que nous retrouvons la blague à tabac, cet objet qui peut se gonfler pour recueillir la précieuse plante. La déclinaison de ce vocable peut faire flores :
Et la dernière blague à la mode ?
Gonflée d’air et non d’un tabac trop cher, elle peut faire illusion, « Blague à part… »
Sans blague, aucune,
On peut en faire une dans son coin,
« Non, mais sans blague »
affirme alors le blagueur !

La tabagie…

En 1603, dans la langue des Algonquins (littéralement, pêcheurs au harpon : algun/harpon) [14], ces habitants des rives du Saint-Laurent au Québec, interlocuteurs privilégiés de Samuel de Champlain, le tabaguia est un festin ; sans doute simple homophonie avec un nom non encore créé !
En 1657, la tabagie est un lieu public, où l’on va fumer.
En 1718, le fumeur invétéré assume une véritable tabagie et pour ce faire, il utilise aussi sa tabagie, sa petite cassette contenant le nécessaire à fumer.
En 1845, tabagie nommera tout endroit enfumé.
Actuellement, c’est le nom donné par les Québécois aux débits de tabac [15].

Et faire un tabac…

L’occitan a repris l’onomatopée bruyante de la frappe à coups redoublés avec tabassar. Avec tabuster ce sera une simple secousse violente, un molestage, le tabust occitan étant tapage, vacarme, querelle [16] : nous en gardons par mauvais temps en mer le coup de tabac ; et sans doute par le vacarme des applaudissements déclenchés chez son public exprimant ainsi sa joie, un artiste fera alors un tabac !

En guise de conclusion hommage à Jean Nicot

Si Jean Nicot a laissé son nom à un alcaloïde certes remarquable, mais fort toxique dans une certaine forme de prise enfumée, justice sera rendue d’honorer sa mémoire pour l’édition avec Aimar de Rançonnet du « Thresor de la langue françoyse » [17] premier dictionnaire de langue française, avec définitions (hors dictionnaire bilingue) dans lequel chaque mot est traduit dans le latin de l’époque, langue internationale.

Déclaration d’intérêts

L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.

Remerciements

Cet éditorial est la synthèse de plusieurs conférences données à l’invitation de sociétés savantes, partenaires de l’Espace francophone de pneumologie, avec la Société de pneumologie de langue française. L’auteur tient à remercier pour leur écoute et leur invitation à présenter ses recherches et réflexions sémantiques : Salim Nafti (Président de la Société algérienne de pneumophtisiologie), Majed Béji (président de la Société tunisienne des maladies respiratoires et d’allergologie), Ange Andrianarisoa (Société de pneumologie de Madagascar), Bernard Ngoran Koffi (Président de la Société africaine de pneumologie de langue française).

Références

    • [1]
    • B. Pigearias
    • Balade sémantique aux sources de l’esprit et à travers les souffles
    • J.P. Orlando, N. Postel-Vinay (Eds.), Le souffle magnifié, regard culturel sur la respiration [châp XII], Imothep éd, Paris (2006), p. 203
    • [4]
    • E. Rostand
    • Cyrano de Bergerac
    • Bordas Éd, Paris (1988), p. 254
    • [6]
    • A. Thévet
    • Cosmographie
    • Chauvières Éd, Paris (1575)
    • [7]
    • J.C. Rufin
    • Rouge Brésil
    • Éd Gallimard, Paris (2001)
    • [8]
    • In Ramusio Giovanni Battista. Della navigationi et viaggi Venise 1554 Vol III 2e Éd.
    • [9]
    • Z. Stefan
    • Récit d’une erreur historique
    • Éd Belfond, Paris (1996)
    • [10]
    • L. Carl von
    • 1re édition Systema naturæ
    • Éd Joannis Wihelmi De Groot (1735) [1758 : 10e édition Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis (Système de la nature, en trois règnes de la Nature, divisés en classes, ordres, genres et espèces, avec les caractères, les différences, les synonymes et les localisations)]
    • [11]
    • J. Michelet
    • La sorcière
    • Éd Dentu, Paris (1862), p. 113
    • [12]
    • A. Devergie
    • Médecine légale
    • Éd Germer Baillère, Paris (1840)
    • [15]
    • A. Rey
    • Le grand Robertm Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française Emme diffusion Version électronique 1994–2004
    • (sous la direction de) Dictionnaires le Robert Ed., Paris (2004)
    • [16]
    • C. Duneton
    • La puce à l’oreille. Anthologie des expressions populaires avec leur origine
    • Éd Stock 1978, Balland (2001)